L’éveil est la qualité première et fondamentale de l’esprit
Suyin Lamour
Pour Suyin Lamour, l’éveil n’est pas quelque chose que l’on atteint, mais que l’on reconnaît. C’est l'instant où notre nature véritable se révèle, où l’on réalise que l’on est infiniment libre. Libre, et Un avec tout ce qui est. Cette réalisation dévoile la nature impersonnelle de l'existence et l'illusion de l'identification à un individu séparé.
Cependant, cet événement va déclencher par la suite tout un processus, et l’auteur nous décrit ainsi ce qui se passe après l’éveil. Ce processus va entraîner à la fois une intégration et une désintégration progressives : intégration de cette vision absolue dans un psychisme conditionné, et simultanément, désintégration des conditionnements et de l’identification. Une inversion de perspective, une véritable mue psychique qui se produit par étapes.
Cet ouvrage, qui prolonge son précédent livre La joie d’être, relate comment cette réalisation s'intègre pour l'auteur dans le quotidien et décrit les modifications profondes qu'elle induit dans sa perspective de vie.
Il n'y a plus de préférence, plus de dualité entre éveil et non-éveil, unité et dualité, absolu et relatif. Suyin se sent libre d'aimer tous les aspects de l'existence et de l'expérience humaine, des plus spirituels aux plus matériels.
Un récit truffé de conseils pratiques pour aborder le processus d'éveil à travers quelques grands thèmes principaux : l'observation, le retournement de la conscience vers elle-même, l'accueil de ce qui est, le lâcher-prise...
Un livre enrichi par un recueil de méditations guidées qui permet au lecteur de mener des auto-investigations approfondies sur sa véritable nature.
Ce qu'écrit Suyin Lamour est d’une grande fraîcheur. Un livre très intimiste, proche, où chacun pourra se reconnaître.
« Il s'agit là d'un ouvrage fondamental. Dans tous les ouvrages traitant de l'éveil spirituel qu'il m'ait été donné de lire, je ne me souviens pas avoir trouvé de descriptions aussi précises et précieuses du processus que l'on peut être amené à traverser. » (Patrice Gros, extrait de la préface)
Suyin Lamour est thérapeute et écrivain. Suite à une illumination vécue à l'âge de 28 ans, elle a fait de la dimension de l'Être le centre de son existence. Elle a publié récemment La joie d'être chez le même éditeur.
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Préface de Patrice Gros, du blog Éveil Impersonnel :
En
tant que créateur et responsable du blog Éveil Impersonnel, dédié
aux approches non duelles sans pour autant être rattaché à
une tradition spirituelle spécifique, il m’est proposé certains
ouvrages de référence de la part d’éditeurs, en vue
de les annoncer. Lorsque j’ai reçu La Joie d’être,
le premier livre écrit par Suyin Lamour, je n’y ai pas au début
spécifiquement prêté attention, me disant qu’il s’agissait
d’un livre de plus traitant d’éveil et de non-dualité,
dont ma bibliothèque regorge. Mais lorsque je découvris l’extrait
de présentation que m’envoya Jean-Louis Accarias, des Éditions
Accarias-l’Originel, je fus non seulement surpris mais immédiatement
conquis.
Je lus donc cet ouvrage d’une traite, comme un roman, sans pouvoir m’en
détacher, dévorant chaque ligne, vibrant à chaque page,
me délectant de chaque mot. Je me suis dit : «Ce qu’écrit
Suyin Lamour est absolument délicieux. Quelle fraîcheur ! Voilà
enfin une personne qui parle intimement de son expérience et du processus
de l’éveil. »
Quelle ne fut pas ma joie lorsque Suyin Lamour me proposa de lire le manuscrit
de ce qui deviendrait une suite à La Joie d’être ! Dans cet
ouvrage, je retrouve la même sensation, le même plaisir et la même
intensité. On sent, une fois de plus, le verbe de l’éveil
couler naturellement. Quelle clarté, quelle poésie aussi ! On
y découvre chez l’auteur une nouvelle phase d’intégration
et un approfondissement du processus de l’éveil.
Tout comme le premier, c’est un livre très intimiste, proche, où
chacun pourra se reconnaître. La Grande Paix du cœur pourrait lui
aussi être considéré comme un manuel décrivant les
différentes étapes par lesquelles chacun de nous serait amené
à passer. Il déconstruit certaines de nos croyances et identifications
les plus solides. Il laisse enfin entrevoir les clés de la libération
pour tous, et nous reconnecte, en fait, à ce que nous sommes déjà.
Pour avoir participé à certaines rencontres et certains accompagnements
que propose Suyin Lamour, pour y avoir apprécié sa chaleureuse
présence et la clarté de sa guidance, j’apprécie
de retrouver à la fin de cet ouvrage les méditations favorisant
cet indispensable « retournement de la conscience vers elle-même»,
et nous ramenant ainsi à notre nature originelle, qui est paix et simplicité.
L’entretien qui clôture ce livre répond, de façon
pertinente, mais toujours avec douceur et compassion, aux questions que beaucoup
se posent sur le processus menant à la libération et la vision
non duelle en tant que telle.
Je suis très heureux que les Éditions Accarias-L’Originel
mettent à la disposition des nombreux chercheurs un tel livre. Je reste
persuadé qu’il s’agit là d’un ouvrage fondamental,
voire indispensable, à toute personne en quête d’éveil.
Et, bien que La Grande Paix du cœur soit indépendant du premier,
j’invite tous ceux qui ne l’auraient déjà fait à
découvrir La Joie d’être, tant ces deux livres sont complémentaires
et intimement liés.
Dans tous les ouvrages traitant de l’éveil spirituel qu’il
m’ait été donné de lire, je ne me souviens pas d’avoir
trouvé de descriptions aussi précises et précieuses du
processus que l’on peut être amené à traverser.
Puisse le témoignage de Suyin Lamour être une source d’inspiration
à tous les aspirants souhaitant reconnaître en eux la «grande
paix du cœur» !
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Extrait publié avec l'aimable accord des Éditions Accarias-L'Originel :
Une vague d’éveil des consciences déferle sur l’humanité
depuis quelques années, prenant diverses formes. De nombreux témoignages
se succèdent, à travers des livres ou sur internet. De plus en
plus d’êtres sont pris dans ce courant et partagent, transmettent
ou enseignent. Nous sommes aux balbutiements d’une ère nouvelle,
nous avançons en aveugles, poussés par une force dont au fond
nous ignorons tout, et nous nous guidons, nous accompagnons et nous éclairons
les uns les autres, miroitants visages d’une même Conscience qui
se rencontre elle-même.
Qu’est-ce
que l’éveil ? Est-ce un état, une révélation,
une expérience, une compréhension, un processus, un aboutissement,
un commencement ?... Différentes approches et écoles existent
à ce sujet depuis la nuit des temps, et certaines sont en désaccord,
ce qui génère une certaine confusion. Chaque témoignage
d’éveil est unique, et chaque aperçu ou moment d’éveil,
chez un même être, l’est également.
Au regard de ma propre expérience, l’éveil n’est pas
quelque chose que l’on atteint, mais que l’on reconnaît. C’est
l’instant où notre nature véritable se révèle,
où nous réalisons que nous ne sommes pas le corps matériel
et l’individu limité que nous avons cru être et que l’essence
de ce que nous sommes est purement spirituelle.
L’éveil est également la qualité première
et fondamentale de l’esprit, c’est-à-dire une conscience
d’une clarté absolue, totalement présente à elle-même
et à la réalité telle qu’elle est, sans filtre, sans
conditionnement et sans séparation.
Nous sommes cette pure conscience, cette êtreté, et cette pure
conscience est atemporelle, impersonnelle, globale, universelle. Elle n’a
ni début ni fin et ne peut ni disparaître, ni être détruite.
La matière en est le reflet à travers des formes aussi variées
qu’infinies. Ces formes sont changeantes, limitées et impermanentes,
mais ce qui les produit, ce qui en est la source, est éternel, inaltérable,
illimité.
L’éveil
est le moment où cesse l’identification à la forme limitée
et mortelle, et où l’on réalise que l’on est fondamentalement
immortel et infiniment libre. Libre de toute définition, de tout concept,
de toute représentation, de toute histoire personnelle. Libre, et Un
avec tout ce qui est. Une seule et même Conscience, un seul et même
Esprit qui se manifeste dans une apparente multiplicité de formes et
de perceptions.
Ce moment semble se produire en un point précis dans le temps, dans l’histoire
d’un individu, mais il se situe totalement hors du temps. L’individu
avec sa perception temporelle disparaît, le cerveau cesse d’interpréter,
il ne reste que la prise de conscience de Ce qui Est de toute éternité
et qui n’est pas assujetti au temps.
Cependant, cet événement va déclencher par la suite tout
un processus dans le psychisme de celui qui le vit. Rares sont ceux qui restent
instantanément et définitivement dans cette perception globale
et impersonnelle. Pour la plupart, la perception habituelle, « ordinaire
», avec l’impression d’être un individu séparé,
revient ensuite, mais toute leur vie sera profondément imprégnée
de cette connaissance. Cela va modifier leurs croyances, leurs valeurs, leurs
aspirations, leur façon de se situer dans le monde, leur conscience de
soi.
Ce processus va entraîner à la fois une intégration et une
désintégration progressives. Intégration de cette vision
absolue et spirituelle dans un psychisme conditionné à croire
à une réalité relative et matérielle. Et simultanément,
désintégration des conditionnements, de l’identification,
des croyances acquises depuis la naissance du corps physique. Une inversion
de perspective, une véritable mue psychique qui se produit par étapes,
et parfois douloureusement.
Il y a des moments d’extase, de paix, de joie profonde, de liberté,
de clarté d’esprit, de magie, de bonheur, de plénitude.
Mais aussi des phases de doute, de découragement, de perte de repères,
de stagnation, d’obscurité, de régression, d’impuissance,
de désespoir. Il peut se produire pendant un temps des va-et-vient entre
conscience pure et identification, éveil et sommeil, libération
et absorption. Et cela peut être très perturbant et entraîner
une violente lutte intérieure car cela recrée une nouvelle dualité.
Mais il semble que cela fasse partie du processus, pour que s’établisse
peu à peu ce que les Japonais de la tradition shinto appellent «la
grande paix du cœur», c’est-à-dire la reconnaissance
que Ce que nous sommes n’est pas affecté par les changements d’état
et ne change jamais, que Ce qui est conscient de la dualité est au-delà
de toute dualité et ne connaît que l’amour et l’accueil
de toute expérience.
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